En fin d'après-midi, ce jeudi, le ministre de l'Agriculture a réuni la presse pour réaffirmer que la filière porcine ne sortirait que collectivement de la crise qu'elle traverse. Il a annoncé qu'il rencontrerait les dirigeants de Cooperl Arc Atlantique et du groupe Bigard Socopa la semaine prochaine pour trouver une solution à leurs difficultés.
« Je les ai eus au téléphone pour leur rappeler que nous aurions dû avoir une discussion avant leur retrait du marché de Plérin, précise-t-il. Le président de la Cooperl m'a décrit les difficultés que rencontre son entreprise avec des porcs plein les frigos. J'entends leurs difficultés. Je vais discuter avec eux pour trouver des solutions pour eux. »
Concernant le groupe Bigard Socopa, Stéphane Le Foll s'est entretenu par téléphone avec Jean-Paul Bigard. « Il m'a expliqué que le prix de 1,40 €/kg était trop élevé [dans le contexte du marché européen], mais qu'il reconduira ses achats au même niveau d'activité que la semaine dernière, environ 90 000 porcs au prix du Cadran. » Là aussi, une rencontre est prévue la semaine prochaine.
Le ministre a une nouvelle fois insisté pour que la filière trouve, avec l'appui de l'Etat, une solution collective à ses difficultés. Il a comparé le secteur français à ses homologues allemands et espagnols, estimant notamment que les opérateurs français « manquent d'organisation à l'exportation. Nous sommes en train de construire une plateforme commune. C'est un enjeu sur lequel je ne lâcherai pas. »
Concernant le retour de Cooperl Arc Atlantique et du groupe Bigard Socopa au Marché du porc breton, Stéphane Le Foll n'a pris aucun engagement. Il a expliqué qu'il ne dispose d'aucun moyen juridique pour les contraindre. « Il n'y a pas eu de cotation ce matin. C'est un regret. Le Marché est régit par une association loi 1901. C'est à ses membres de décider de la tenue d'une cotation ou des actions à engager. «
taille?
vendredi 14 août 2015 - 14h56
La qualité n'a rien à voir avec le volume. Désolé, mais c'est une image d'Epinal qui est trop souvent véhiculée auprès des consommateurs. D'ailleurs, ceux-ci sont plutôt plus regardant sur les prix; Les structures porcines françaises sont encore trop petites par rapport à celles existantes dans les principaux bassins de production européens. Un des problèmes français est la schizophrénie permanente des consommateurs qui voudraient des fermes comme dans "Martine à la ferme", mais des prix, justement impossible a obtenir avec cette vision de l'agriculture. Alors, chiche, on fait des fermes, "pour faire joli" dans le paysage, on sacrifie au passage, des milliers d'emplois productifs, et dans le même temps, on importe pour bénéficier des matières premières à coût compétitif. ça va forcément marcher...très peu de temps.