Les ministres européens de l’Agriculture, réunis le 7 mai à Bruxelles, ont finalement trouvé un accord politique sur la directive sur le bien-être des poulets de chair.
Avec six autres Etats membres, la France a décroché une densité maximale de 33 kg/m², une dérogation possible à 39 kg/m² et la possibilité d'obtenir un bonus de 3 kg/m² dans les élevages affichant un taux de mortalité très faible.
Les discussions bloquaient sur la définition d’une densité maximale d’ élevage: l’Allemagne, qui préside le Conseil agricole, a mis sur la table un compromis avec une limite à 32 kg/m², une dérogation possible à 38 kg/m² et un bonus de 2 kg/m² dans les élevages affichant un taux de mortalité très faible.
La France a tenu bon face aux propositions de la Commission, obligeant cette dernière à revenir à la table des négociations et à relever de 1 kg/m² toutes ces valeurs.
Satisfaite du résultat de la négociation, la Confédération française de l’aviculture reste prudente. «Il y a trois points importants dans la négociation, note Christian Marinov de la Confédération française de l’aviculture. Le fait d’avoir obtenu 39 kg/m² avec un bonus de 3 kg/m². Ainsi que le calcul de la densité qui relèvera de la subsidiarité des Etats membres.» Enfin, aucun critère supplémentaire de bien-être ne sera ajouté à la législation avant 2010.
L’organisation syndicale reste toutefois dubitative sur certains critères proposés par Bruxelles comme la concentration en ammoniac ou en dioxyde de carbone dans les élevages dont il faudrait vérifier le réalisme.
Elle espère encore obtenir quelques aménagements d’ici à l’adoption définitive du texte, notamment concernant le taux de mortalité imposé pour décrocher le bonus de 3 kg/m².