La remise en état des prairies peut débuter dès la rentrée à l'étable des animaux en fin d'automne, tant que la portance des sols le permet et avant la survenue des premières gelées. Afin d'obtenir une bonne première pousse, l'idéal consiste à faucher une dernière fois la prairie à une hauteur de coupe de 5-6 cm.
Les vieilles feuilles infectées de maladies comme la rouille vont se décomposer et avec elles disparaîtra une partie de l'inoculum, améliorant les chances d'une repousse saine.
Cette fauche résout également le problème des refus de diverses origines, comme la prolifération des adventices (chardons, rumex, renoncules) et les graminées peu appétantes (houlque, brome) qui sont parfois parvenues à épiaison.
L'ébousage vient après la fauche et a pour principaux objectifs la diminution des refus au printemps suivant et la répartition plus homogène des éléments fertilisants contenus dans les déjections. Il favorise également le tallage des graminées.
L'ébousage est réalisé à l'aide d'outils maison, comme un ensemble traîné de pneus coupés, ou vendus par des fabricants comme les lames niveleuses.
Pratiqué en fin de saison, l'ébousage évite également la mort des graminées prairiales et la formation de vides ensuite colonisés par les adventices.
Les prairies entretenues sont aussi moins soumises aux dégâts de sangliers. Le résultat est encore meilleur si une pluie survient les jours suivants.