Inquiet de « la quasi absence de l’agriculture dans les débats, meetings et programmes des candidats à l’élection présidentielle », le Modef vient de leur demander de se positionner sur « 8 points précis », a fait savoir le syndicat, jeudi dans un communiqué.
Les exploitants familiaux sont de plus en plus préoccupés à propos de leur avenir « au vu des politiques agricoles nationale et européenne et de la suppression de toutes les protections du marché agricole et alimentaire européen telles que discutées à l’OMC », souligne le Modef.
Les 8 questions posées par le Modef aux candidats à l'élection présidentielle :
Les produits agricoles et agro alimentaires ne sont pas de simples marchandises puisqu’ils sont garants de notre indépendance. Etes-vous favorable à sortir l’agriculture de l’OMC et de la placer sous l’égide de la FAO ?
Etes-vous favorable à une réorientation de la Pac en s’appuyant sur les principes de souveraineté alimentaire ou droit des peuples à protéger leur indépendance alimentaire ?
Que pensez-vous d’une nouvelle Pac qui serait basée sur : Des prix agricoles minimum garantis et rémunérateurs ; un encadrement des marges de la grande distribution ; une répartition des productions assurant l’autosuffisance alimentaire ; une redistribution des aides directes ?
Seriez-vous d’accord pour rediscuter une nouvelle loi d’orientation agricole qui : renforcerait le contrôle des agrandissements ; encadrerait les marges de la grande distribution ; organiserait une conférence nationale sur les prix agricoles.
Etes-vous porteur d’un projet de développement du pluralisme syndical agricole respectant le choix des électeurs avec : la suppression du seuil de 15 % de représentativité syndicale ; le retour à un mode de scrutin à la proportionnelle intégrale pour toutes les élections professionnelles ?
Etes-vous favorable à un véritablement développement d’un pôle public de recherche agricole avec un financement public à la hauteur des besoins ?
Etes-vous prêt à vous battre pour le maintien du droit ancestral des agriculteurs à utiliser une partie de leur récolte pour ressemer leurs surfaces en céréales oléagineux et protéagineux ?
Etes-vous d’accord pour revaloriser les retraites des non salariés agricoles et garantir un minimum mensuel de 1 000 € par mois ?
La viticulture est victime d’une crise sans précédent. Les propositions de réforme de l’OCM portées par la Commission Européenne rayeraient de la carte une grande majorité de viticulteurs. Etes-vous favorable à la tenue d’un sommet de la viticulture avant la fin 2007 qui rassemblerait tous les acteurs de la production ainsi que tous les syndicats agricoles ?