Les prix de production des produits agricoles ont baissé de 1 % en juillet 2013. Sur un an cependant, ils augmentent de 2,9 %, a révélé vendredi l'Insee.
Le prix des céréales a poursuivi sa réduction en juillet (-3,3 %) sous l'effet des moissons records dans l'hémisphère Nord.
Le prix des oléagineux a diminué sensiblement (-11,8 %), notamment celui du colza (-13,9 %). En effet, la récolte ukrainienne de colza s'est avérée très importante cette année, et le prix du soja, graine partiellement substituable, a souffert de l'annonce de surfaces semées en nette augmentation aux États-Unis.
En juillet, le prix de la pomme de terre a plus que doublé par rapport à la même période de l'année dernière (+138,1 %), du fait de la faiblesse de la dernière récolte en Europe du Nord.
Le prix des vins a de nouveau augmenté en juillet (+0,9 %), portant la hausse sur un an à 13,9 %. Le prix de certains vins AOP a été soutenu par la demande à l'exportation. La baisse des volumes vendangés à l'automne dernier explique la hausse du prix des autres vins.
Le prix des fruits frais a progressé en glissement annuel (+19,1 %). Les prix de l'abricot et de la pêche ont augmenté en raison d'une offre réduite due aux mauvaises conditions climatiques et à la diminution du verger. En revanche, la cerise s'est révélée moins chère en raison d'une production en hausse par rapport à l'année dernière.
Le prix des légumes frais en juillet a augmenté en glissement annuel (+12,3 %). L'arrivée des chaleurs estivales a accru la demande de légumes de saison que l'offre a eu du mal à satisfaire pour certains d'entre eux (concombre, melon). En effet, leur culture a été retardée par un printemps maussade. En revanche, le regain de soleil en juillet a bien activé la maturité des tomates, permettant ainsi de combler la demande également en hausse pour ce légume très consommé en été.
Le prix des animaux en données corrigées des variations saisonnières a augmenté un peu en juillet (+0,8 %). Le porc et le mouton ont renchéri : l'arrivée des températures estivales a provoqué un surcroît de consommation de grillades. Le prix des œufs a chuté d'un tiers sur un an, à la suite de la forte reprise de la production après sa baisse en 2012, provoquée par la mise aux normes des bâtiments.