Le député André Chassaigne (PCF) a déposé avec ses collègues une proposition de loi visant à encadrer les prix de l'alimentation, a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué. Pour lui, c'est « une urgence » à la fois pour les producteurs et les consommateurs.
Le député du Puy-de-Dôme souligne en effet que les agriculteurs font face « à une dégradation durable des prix d'achat de leur production », citant la filière des fruits et légumes très éprouvée cet été. Il ajoute par ailleurs que « les prix alimentaires pour les consommateurs n'ont cessé de croître » à « un rythme de 2 % » avec « des fluctuations allant jusqu'à 13,5 % pour les produits frais ».
Selon la proposition de loi co-signée par les députés du PCF et du Parti de gauche (PG), l'encadrement des prix se ferait via trois outils :
- l'application d'un coefficient multiplicateur entre le prix d'achat et le prix de vente,
- la définition d'un prix minimal indicatif pour chacune des productions,
- et une négociation annuelle pour fixer un prix plancher d'achat aux producteurs.
Pour expliquer la crise, les députés mettent en cause « la dérégulation des marchés agricoles » à l'échelle mondiale, accentuée par « l'évolution législative offrant toutes les garanties aux distributeurs pour faire pression à la baisse sur les prix d'achat, et favoriser un accroissement des marges, au détriment des consommateurs », comme l'indique l'exposé des motifs de la proposition de loi.
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