La Confédération des coopératives vinicoles de France (CCVF) se réfère aux négociations sur le prix du lait pour demander que les vins sans indication géographique (IG) soient payés au moins 45 €/hl, a annoncé son président, mardi, lors d'une conférence de presse à Paris.
«Il faudrait être autour de 45 €/hl pour l'entrée de gamme des vins sans IG», a indiqué Denis Verdier, président de la CCVF, mardi, lors d'une conférence de presse à Paris. Les caves coopératives espèrent ainsi mieux structurer le marché du vin.
Mais il n'est pas question de demander ouvertement un accord sur ce prix aux acheteurs, de tels accords étant interdits par la réglementation européenne.
Denis Verdier parle «de mettre en place des mesures de régulation autour d'un indicateur de tendance de prix», sans plus de précisions.
«Nous voulons rassembler la production, le négoce et la grande distribution pour bien vérifier que les vins sont achetés au-dessus du prix de revient. L'objectif est d'observer les marges de chacun», poursuit le président.
«Une porte s'est entrouverte avec le lait, puisqu'on a entendu le gouvernement indiquer que les prix doivent être respectés, alors que traditionnellement, on nous interdit toute sorte d'accord sur les prix.»
Cinq jours plus tôt, la CCVF, à l'issue de son congrès qui s'est tenu à Angers le 2 juillet, avait souhaité lancer une discussion nationale sur le prix des vins sans IG, à l'image de celle qui a lieu sur le lait.
La CCVF a demandé au ministre de l'Agriculture à être reçue «d'urgence» sur ce sujet. Elle va tenter de convaincre les autres organisations syndicales viticoles et la FNSEA du bien-fondé de son initiative.
Denis Verdier soutient que Jean-Michel Le Métayer, le président du syndicat majoritaire, lui a assuré qu'il n'était pas opposé à ce que la FNSEA lui donne un coup de main pour réguler le marché sur la base de l'indicateur de tendance de prix.
Un avertissement en direction du négoce?