Après Lactalis, c'est au tour du deuxième groupe fromager français de demander une diminution du prix du lait payé aux producteurs.
Bongrain explique cette baisse en grande partie par l'effondrement des cours mondiaux des produits industriels. Le bénéfice du groupe, qui détient les marques Caprice des Dieux, Tartare et Saint Albray, a chuté de 76,5% en 2008.
«Le prix du lait en France est le plus élevé au monde, a affirmé le directeur général du groupe Pascal Breton, lors d'une conférence de presse. Il n'est pas envisageable que le prix français soit différent de celui pratiqué dans les autres pays européens». Soulignant le marasme du marché mondial, l'industriel réclame un «ajustement incontournable» du prix à la production, ainsi qu'une plus grande «réactivité» au marché, actuellement en crise.
Cette demande fait écho au communiqué de la Fnil (fédération nationale des industries laitières), qui indiquait la semaine dernière que «le prix du lait à la production va devoir s'adapter à des prix [des produits industriels] en crise profonde».
Ces alertes successives interviennent au moment où les modalités de paiement du lait pour la prochaine campagne sont discutées entre les trois familles de l'interprofession. Producteurs, industriels privés et coopératives doivent en effet définir ensemble des indicateurs servant de base au calcul d'une recommandation de prix du lait.
Les présidents des trois fédérations étaient reçus ce mercredi au ministère pour présenter l'avancement de leurs travaux, le ministre ayant souhaité que tout soit réglé avant la fin du mois.