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Prix du lait

La FNPL maintiendra la pression sur ceux qui ne rehausseront pas les prix

Publié le mercredi 05 août 2015 - 17h08

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Dans un communiqué de presse daté du 4 août, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) lance une piqûre de rappel au sujet de la table ronde du 24 juillet. Agacée par la lettre de Savencia sous-entendant leur désengagement de l'accord, elle note que « toutes les fédérations et tous les syndicats représentant les acteurs de la filière laitière étaient présents » au ministère, « qu'un accord a été trouvé », et qu'il « engage logiquement toute la filière laitière ».

 

La FNPL revient aussi sur l'engagement de la grande distribution de maintenir ses tarifs négociés en février 2015 sur les produits de MDD, permettant une valorisation du prix du lait à hauteur de 340 €/1000 litres. « Cela veut dire que des laiteries touchent cet argent pour payer ce prix, alors qu'ils ne versent que 300 €/1000 litres, s'insurge André Bonnard, le secrétaire général. Donc, elles augmentent la marge avec ! »

 

« Un accord vital »

 

Des entreprises profiteraient donc d'un prix du lait attractif tandis que certains éleveurs couvriraient à peine leurs charges. « Il n'y a qu'à regarder la progression des chiffres de certaines entreprises pour comprendre », avise André Bonnard. Danone, par exemple, affiche une hausse de 4,6 % au premier semestre, croissance que l'entreprise justifie notamment par « un contexte de matières premières et devises favorables, et par une reprise significative des investissements. » La FNPL prévient : « une hausse des résultats des entreprises laitières dans un contexte de crise laitière pour les producteurs sera vécue comme une provocation. »

 

La FNPL estime que la négation des engagements fragilise « un accord vital ». Elle appelle, une nouvelle fois, tous les acteurs de la filière à la responsabilité. « Au regard de ces enjeux sociaux et économiques, la FNPL demande que tout le monde y mette du sien, transformateurs laitiers inclus. » Elle assure qu'elle veillera à la réalisation de l'accord, et note que « la pression syndicale doit s'exercer de manière ciblée sur les opérateurs faisant le choix de déroger à l'accord. »

 

Hélène Chaligne
Publié par
Journaliste


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