Dans un courrier commun adressé aux membres de l'interprofession, l'OPL (Organisation des producteurs de lait – Coordination rurale), l'EMB (European Milk Board), l'Apli (Association des producteurs de lait indépendants) et la Confédération paysanne réclament «la réouverture des négociations sur le prix du lait pour le dernier trimestre de 2009 dans les plus brefs délais, en sachant que les prix proposés ne reflètent pas la réalité du moment; les prix des produits industriels sont sur des courbes ascendantes dont on ne tient pas compte actuellement. […] Après avoir décrié le manque de réactivité des prix, l’interprofession est la première à ne pas la mettre en application aujourd’hui».
«L’éventualité d’un refus ou d’une non-réponse amènerait les organisations à reprendre des actions sur le terrain», menacent-ils.
Par ailleurs, constatant que «les mesures prises jusqu’à présent par l’UE pour faire face à la forte baisse du prix du lait à la production n’ont pas été efficaces», les minoritaires demandent «de nouvelles mesures». «La majorité des laiteries a actuellement les moyens de payer le lait à un prix plus élevé que celui proposé pour le dernier trimestre de 2009. Si certaines laiteries ont plus de difficultés, des aides publiques peuvent être attribuées ponctuellement en lieu et place des mesures d’aide et de réendettement proposées aux producteurs (plan de relance)», estiment-ils.
Ils rappellent aussi que «la maîtrise de la production est la seule à même de garantir des prix rémunérateurs aux producteurs, ce que n’apportera pas la fuite en avant de la contractualisation». En effet, «la contractualisation ne garantit en rien la formation d’un prix rémunérateur, de même qu’elle ne garantit aucunement l’adaptation de l’offre à la demande, estiment-ils. Par ailleurs, le bon fonctionnement démocratique de toute organisation implique de fait la représentativité syndicale».