Le nouveau syndicat européen, l'European Milk Board (EMB), qui regroupe des producteurs issus de 12 pays d'Europe, et auquel adhère l'Organisation des producteurs de lait (OPL, Coordination rurale), s'est réuni pour la première fois à Bruxelles, le 13 février. 4.500 producteurs des différents Etats membres étaient au rendez-vous, dont une centaine en provenance de France sous la bannière de l'OPL.
Ce congrès avait pour thème «Régulation active du marché: marchés en équilibre, prix équitables». Il a été l'occasion d'aborder des questions telles que la sécurité d'approvisionnement en lait pour l'Europe, ou les modalités d'une future régulation du marché satisfaisante pour les transformateurs et les producteurs.
L'occasion également de réaffirmer la mobilisation des éleveurs face à un prix rémunérateur. «Si la France n'a pas fait son quota ces dernières années, c'est que le prix du lait était trop faible, estime Jean-Louis Naveau, président de l'OPL et représentant du syndicat à l'EMB. Nous sommes à la traîne des autres pays européens, où le lait reste encore supérieur à 40 centimes/l. Or, la hausse est déjà finie chez nous: le lait a atteint 38 centimes d'euros par litre en janvier, mais il redescendra dès février. Aucun des pays ne veut de cette baisse. Pourquoi aller sur le marché mondial, si c'est pour que les producteurs européens n'aient pas de quoi vivre? Mais nous ne nous laisserons pas faire, il n'est pas question que les prix redescendent! Le BDM (syndicat allemand, minoritaire), menace d'une grève de la collecte de lait. Il est capable de le faire...»