Le ministère de l’Agriculture a réuni les professionnels concernés par la fièvre catarrhale ovine le 12 février pour leur annoncer, notamment, une revalorisation des indemnités perçues par les éleveurs pour les animaux morts à cause de la FCO. Michel Barnier devrait officialiser tout cela le 14 février lors de l’assemblée générale de la Fédération nationale bovine (FNB) à Clermont-Ferrand.
Les discussions ont aussi porté sur l’indemnisation des opérateurs, et les négociations en cours avec l’Italie qui menace de ne plus importer d’animaux à partir du 4 mars prochain s’ils ne sont pas vaccinés.
Un éleveur percevrait 228 euros par veau perdu, 600 euros pour les bovins de plus de huit mois et 800 euros pour les reproducteurs. Ces montants sont plus proches de la valeur réelle des animaux que ceux précédemment évoqués. Mais un producteur allaitant ne pourra pas joindre les deux bouts avec ce que les pouvoirs publics proposent pour un veau.
Les moutonniers recevraient 100 euros par animal mort et 150 euros pour les reproducteurs. Le Fonds d’allègement des charges (Fac) serait abondé de 3 millions d’euros supplémentaires, dont 2 millions disponibles immédiatement. Il reste à attendre confirmation de ces montants lors de l’assemblée générale de la FNB.
Les opérateurs (marchés, commerçants en bestiaux, et coopératives) se verraient eux aussi attribués une enveloppe. Son montant est identique à celui de l’an dernier: 3 millions d’euros.
Seulement, ce ne sont plus seize départements qui sont aujourd’hui touchés par la maladie mais presque la totalité de l’Hexagone. «Nous voyons mal la cohérence entre la somme annoncée, les efforts et les difficultés rencontrés par nos entreprises, insiste Hugues Beyler, le directeur de la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB). Nous avons demandé à ce que les services du ministre réexaminent nos demandes».
Quant à nos voisins transalpins, ils menacent de fermer leur frontière le 4 mars prochain à tout animal qui ne serait pas vacciné contre la FCO. La France poursuit ses discussions avec les autorités sanitaires italiennes, aujourd’hui sans tutelle politique, pour débloquer la situation.