Pierre Chevalier, président de la FNB (Fédération nationale bovine), a assuré devant l’assemblée générale de cette organisation, que la décision de maintenir le couplage de la prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes (PMTVA) dans le cadre du bilan de santé de la Pac, appartient à la France.
«Bruxelles est d’accord pour le maintien du couplage de la PMTVA sur tout le territoire», a-t-il martelé en réponse aux inquiétudes exprimées par de nombreux représentants des régions françaises.
Celui de la région Poitou-Charentes lui a répondu que «nous sommes bien persuadés que c’est à Paris que le décision va se prendre. Et pas seulement au ministère mais aussi chez nous, dans la grande maison [la FNSEA, ndlr]».
Denis Sibille, le secrétaire général de la FNB, a ajouté que «l’Etat aussi est responsable de la décision. Et le conseiller du chef de l’Etat n’a qu’une hâte: découpler. Tous les pays qui ont découplé constatent un recul de la production», a-t-il rapporté. L’Irlande serait en train de remettre en place un système de couplage sur des fonds nationaux.
Enfin, Patrick Bénézit, le coordinateur des éleveurs de races à viande du Grand Massif Central, a rappelé que la PMTVA a été mise en place bien avant la Pac. «Le secteur ovin va mal car il n’est pas soutenu au même niveau que le notre, a-t-il poursuivi. Les gens sont d’accord pour dire qu’il faut remonter le niveau de soutien de ce secteur à hauteur de ce qui se fait pour la PMTVA. Mais dans le même temps, ils nous proposent de découpler la PMTVA. Si le couplage n’est pas maintenu, la production disparaîtra. La profession a des choix à faire. Mais demain, il faudra rappeler au ministre que c’est à lui de trancher».