L'économie halal est appelée à se développer car la population du monde islamique augmente et de plus en plus de produits sont certifiés conformes à la charia (loi) islamique, ont indiqué des experts réunis mardi à Dubai.
La gamme des produits halal, allant des produits ne contenant pas de porc ou d'alcool aux services financiers et touristiques, s'élargit au fur et à mesure que la population musulmane augmente. « Le halal a désormais une dimension mondiale. Nous nous adressons à 1,8 milliard de consommateurs », a indiqué Muhammad Chaudry, président de l'Islamic Food and Nutrition Council of America. Le nombre de musulmans pourrait atteindre 2,4 milliards de personnes en 2030.
« Ces produits sont de plus en plus nombreux car nous augmentons à un taux (démographique) de 2,5 % à 3 % chaque année. L'islam est la religion qui connaît la plus forte croissance », a précisé le responsable qui participait à Dubaï à une conférence sur l'économie islamique. Il a ajouté que de nombreux produits, qui étaient par nature conformes à la charia, sont désormais certifiés halal, contribuant à l'augmentation de l'économie halal. « Nous passons d'une situation où "on ne sait pas ce qu'il y a dedans" à une économie finalement certifiée halal », selon M. Chaudry.
Un « mode de vie »
L'organisation de la coopération islamique (OCI), basée en Arabie saoudite, évalue le marché halal dans le monde à 2.300 milliards de dollars. « L'industrie halal est appelée à devenir l'un des secteurs de l'économie mondiale évoluant à un taux de croissance soutenu », a prédit le chef de l'Autorité des Emirats arabes unis pour la normalisation, Abdallah al-Muaini.
La demande croissante de produits halal a conduit des commerces, des restaurants et des hôtels de par le monde à s'employer à répondre aux besoins de leurs clients musulmans. « Le halal est un mode de vie. Des pays comme le Japon ou la Corée du sud ont pris l'initiative de convertir des hôtels et restaurants en halal pour pouvoir attirer davantage de touristes en provenance des pays musulmans », selon M. Chaudry.