« Les caractéristiques particulières de l'année 2015, avec des températures élevées à la floraison et une fin de cycle avec un fort déficit hydrique cumulé à de fortes chaleurs, ont été préjudiciables aux protéagineux de printemps », confirme Terres Univia (l'interprofession des huiles et protéines végétales) dans sa note aux opérateurs du 4 septembre 2015.
Les performances des pois dans les régions du quart nord de la France ont néanmoins été meilleures qu'attendues avec des moyennes régionales voisines de 45 q/ha, avec un net avantage aux pois d'hiver comparativement aux pois de printemps, ce qui devrait permettre aux premiers de poursuivre leur développement. Par contre, les résultats du pois ont été particulièrement décevants dans le Centre (36 q/ha de moyenne), deuxième région en matière de surfaces. Le rendement national serait compris entre 39 et 40 q/ha selon Terres Univia-Terres Inovia (enquêtes régionales). Grâce à la progression de 13 % des surfaces, la production de 2015 dépasserait légèrement les 600.000 t, en hausse par rapport à l'an passé.
Les performances de la féverole, dont le cycle est plus tardif que le pois, ont été fortement affectées par les températures élevées en floraison et les conditions sèches de fin de cycle. Les meilleurs résultats ont été obtenus en Basse-Normandie avec 47 q/ha de moyenne mais ailleurs le rendement régional est nettement inférieur, entre 20 et 40 q/ha de moyenne. La moyenne nationale se situerait entre 31 et 34 q/ha (à préciser ultérieurement), soit quasi le plus bas niveau depuis vingt ans. De plus, la qualité visuelle est à nouveau décevante avec des taux souvent élevés de grains bruchés.