La Mutualité sociale agricole (MSA) se sent « renforcée » par la période récente et revendique de nouvelles compétences. Elle se verrait bien gérer le régime d'assurance maladie des indépendants.
C'est une « MSA renforcée et qui sait bien où elle va » qu'a décrite son président national, Gérard Pelhâte, à l'issue de l'assemblée générale réunie jeudi près de Paris. « Nous avons atteint nos objectifs et nous pouvons revendiquer de nouvelles compétences », a-t-il expliqué devant la presse.
De fait, la MSA a accumulé les motifs de satisfaction dans la période récente : la mise en place d'indemnités journalières pour les exploitants (12 millions d'euros versés depuis le début de l'année), la revalorisation des petites retraites (500.000 bénéficiaires dont la pension a été relevée de 28 euros par mois en moyenne depuis février), la loi d'avenir agricole qui élargit son champ d'activité, etc.
La MSA s'enorgueillit aussi de comptes certifiés sans réserve depuis trois ans, de coûts de fonctionnement diminués de 17 % en trois ans, d'une reprise réussie au 1er janvier de la gestion de l'Apria (Gamex), l'ex-régime social concurrent en agriculture.
Estimant avoir fait ses preuves, la MSA se verrait gérer au quotidien l'assurance maladie du RSI, le régime social des indépendants (chefs d'entreprise, artisans, commerçants), aujourd'hui confiée à des assureurs privés. Gérard Pelhâte évoque une économie de frais de gestion approchant les 50 % pour le RSI, qui conforterait au passage l'assise financière et l'activité du régime agricole.
Autres revendications du même ordre : la gestion, au terme de la réforme territoriale envisagée par le gouvernement, du revenu de solidarité active (RSA), actuellement opérée par les départements ; le versement de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) à la faveur de la loi sur le vieillissement qui viendra en discussion à la fin de l'année.
Sur un plan plus directement agricole, le président de la MSA (qui annonce qu'il passera la main à l'issue des élections de janvier 2015) juge « indispensable de relever la pension d'invalidité des exploitants agricoles qui ne dépasse pas 360 euros par mois alors qu'elle se situe plutôt entre 800 et 1.000 euros dans les autres régimes.
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vendredi 27 juin 2014 - 14h40
La MSA va déchanter. Les céréaliers ne font plus de bénéfices et vont donc cotiser beaucoup moins. Est-ce qu'ils ont prévu ça?