Selon Agreste du ministère de l'Agriculture publié ce jeudi 4 avril 2013, deux français sur trois vivent dans un pôle, c'est-à-dire une unité urbaine d'au moins 1.500 emplois. Ces pôles regroupent 14 % des exploitations françaises et 9 % de la SAU. Entre 2000 et 2010, le nombre d'exploitations agricoles a baissé de 31 % dans ces pôles contre 26 % en France métropolitaine. « La baisse de la SAU y est d'ailleurs deux fois plus forte que dans les autres espaces sous influence urbaine », explique l'étude.
L'étude observe un recul des terres affectées aux grandes cultures « très marqué dans les pôles » de 6,1 % contre 1,7 % pour l'ensemble du territoire. Les cultures permanentes ont quant à elle baissé de 15 % dans ces espaces. Le maraîchage est également « en perte de vitesse », puisque le nombre de maraichers a reculé de 36 % en dix ans « soit autant que les exploitations d'élevage herbivore ».
Concernant les agriculteurs dont les exploitations sont situées dans les pôles, l'étude révèle qu'ils sont plus âgés mais davantage diplômés de l'enseignement supérieur. « La part des jeunes agriculteurs est plus faible, sans doute en raison de difficultés accrues d'installation en zone urbaine, du fait de la pression foncière. »