Lors du congrès des maires qui s'est tenu du 25 au 27 novembre à Paris, les représentants de l'Etat ont expliqué les raisons du redéploiement de l'Etat. Etre plus efficace et plus économe implique de réorganiser les services publics, ont-ils avancé. D'autant que les moyens de communication (routes, voitures et internet) ne font plus de la distance un obstacle infranchissable.
Les maires présents au débat sur l'aménagement du territoire rural ont souligné que ces moyens de communication ne sont pas accessibles partout, ni à tous. Ils ont vivement regretté que l'internet à haut débit, aussi indispensable aujourd'hui que le fut jadis l'électricité, ne soit toujours pas accessible dans de trop nombreuses communes rurales.
Les élus ruraux ne s'opposent pas à toute réorganisation, mais ils soulignent que jusqu'à présent, ils ont été peu consultés pour celle des hôpitaux, tribunaux et sous-préfectures. Les relations avec La Poste, après la signature de la charte, sont meilleures. Mais beaucoup d'élus expliquent que celle-ci leur a demandé de choisir entre une réduction des horaires d'ouverture des bureaux, la prise en charge de la création d'une agence postale ou l'ouverture d'un point de poste chez un commerçant.
Dans ces deux derniers cas, les opérations bancaires, si utiles aux personnes à faible mobilité, sont impossibles. Un maire a d'ailleurs conclu: oui à la réforme, mais non à la disparition des services de proximité.
Le scepticisme des ruraux n'a d'égal que celui des autres maires: selon un sondage réalise par Ifop pour le congrès, 70% des maires estiment que la réorganisation de l'Etat sur le territoire risque de compromettre la qualité de ses prestations sur le territoire.
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