Alors que des milliers de céréaliers manifestaient à Paris, Michel Barnier a défendu son plan, estimant qu'il «prépare l'avenir alors que la Commission (européenne) proposait le démantèlement des mécanismes de régulation des marchés et l'affaiblissement de la dimension économique de la Pac».
«Ma conviction, vous la connaissez: les marchés sont incapables de gouverner seuls l'agriculture mondiale et européenne», a-t-il martelé à l'occasion de sa dernière intervention devant les chambres d'agriculture (APCA) en tant que ministre de l'Agriculture.
Ce plan «ouvre la voie à de nouveaux modes de soutien de gestion des risques et conduit à réduire les écarts des niveaux de soutien entre exploitations».
Aux céréaliers qui estiment «la marche trop haute» et réclament de la progressivité, le ministre rétorque qu'elle «paraît difficile». «Je connais la demande d'une progressivité dans la mise en oeuvre de l'article 63. Cette demande se heurte à plusieurs difficultés: le risque du recours juridique et la progressivité pour les bénéficiaires de la réorientation. Dans ces conditions, elle paraît difficile», a-t-il déclaré.
Mais il promet un plan d'accompagnement du bilan de santé: «Plusieurs voies sont sur la table, y compris celle d'une mesure rotationnelle (...). Nous travaillons à l'expérimentation en 2010 d'une assurance contre les aléas économiques et à l'adaptation de la DPA (dotation fiscale pour aléas)», a-t-il précisé.