La Fédération nationale du cheval (FNC) déplore ce lundi 1er juillet 2013 que la viande de cheval soit « écartée des productions agricoles pouvant bénéficier de soutiens couplés dans le cadre de la réforme de la Pac », dont les mesures ont été révélées la semaine dernière.
« Au lendemain de l'affaire de fraude dans les lasagnes, la FNC ne peut que condamner vertement le choix fait par l'Europe pour toujours plus d'importations entraînant demain la disparition pure et simple des chevaux de trait », s'offusque la fédération dans un communiqué.
« Les 700.000 équidés détenus par des agriculteurs génèrent 46.000 emplois agricoles directs, valorisent plusieurs millions d'hectares d'herbe et de céréales, animent les territoires ruraux et participent pleinement à la préservation de la biodiversité et des zones difficiles », énumère la FNC.
La FNC, qui manifestait le 23 juin aux côtés de la FNSEA pour soutenir l'élevage, s'interroge sur la « volonté réelle du gouvernement français d'accompagner les éleveurs d'équidés ».
« Les agriculteurs diversifiés dans le cheval attendent donc au plus vite des signes forts du ministre de l'Agriculture sur la réduction de leurs charges, TVA et équarrissage compris, la revalorisation des prix aux producteurs autour d'accords interprofessionnels efficients, l'étiquetage généralisé et l'harmonisation des obligations sanitaires, sur l'accès des éleveurs d'équidés aux MAE dans toutes les régions de France, ou encore sur la gouvernance de la filière par les organisations professionnelles agricoles (OPA) ».
Marianne Dutoit, présidente de la FNC, estimait à la sortie du conseil d'administration de la FNC que sa fédération « n'a jamais revendiqué des aides pour des aides, contrairement à d'autres », mais elle réclame « un appui à la compétitivité de nos entreprises, génératrices d'emplois, d'économie et de biodiversité ».