Une délégation du Modef composée de Jean Mouzat, Isabelle Daugreihl, Pierre Thomas et Raymond Girardi a été reçue, lundi, par le président de la République. L'occasion, pour le syndicat, de « se féliciter des avancées significatives » permises par la réforme de la Pac.
« Le Modef se félicite des avancées significatives de la Pac. Depuis 20 ans, c'est la première fois qu'un gouvernement axe sa politique agricole commune sur la redistribution des aides en faveur des petits et moyens paysans », écrit le syndicat dans un communiqué du 22 octobre 2013. « Cependant, le Modef [...] souhaite que l'enveloppe des 20 % du paiement redistributif s'applique dès la première année ».
« Concernant les aides couplées, le Modef avance deux propositions en maintenant les aides animales à leur niveau actuel et en mettant en place une aide couplée à la vache laitière. Le Modef propose de réserver cette prime à la vache laitière aux 60 premières vaches par unité de main-d'œuvre. »
« La surprime des 52 premiers hectares va permettre d'installer des jeunes afin de renouveler des générations et maintenir la vie sur les territoires ruraux. »
« Lors de l'entretien, le président de la République a évoqué le remplacement de la SMI par la notion d'activité minimale d'installation fixée à 1.200 heures par an. Le Modef se satisfait de cette proposition mais, si on veut mettre fin à la désertification rurale et aux pertes d'emplois, il est impératif de mettre en place une politique de revenu sur les cinq premières années d'installation, une politique des structures qui mette un terme aux agrandissements intempestifs et une politique d'accompagnement pour les cédants pour favoriser l'installation. »
« Le Modef propose également que les Safer puissent mettre à disposition des terres aux jeunes installés sous forme de location-vente dans la limite du seuil de surfaces du schéma des structures. »
« Le Modef est favorable à la mise en place du groupement d'intérêt économique et environnemental (GIEE). Pour être efficace, le groupement doit rassembler un nombre limité d'agriculteurs, de communes et surtout des collectivités territoriales. Le GIEE contribuera collectivement au développement agricole pour la France. »
« La redistribution des aides va redonner un peu de justice sociale. Le Modef poursuivra son travail afin d'obtenir une agriculture rémunératrice, solidaire, durable et responsable », conclut le communiqué.