Le groupe de travail sur les retraites agricoles, mis en place par Michel Barnier à la mi-février, vient de rendre ses propositions. Le groupe, composé des organisations professionnelles agricoles et des organisations de retraités, a souhaité que les efforts de revalorisation portent sur l'amélioration des situations les plus difficiles (conjoints et veuves d'agriculteurs) et qu'ils concernent les retraites déjà liquidées.
Deux propositions sont jugées prioritaires:
- La première mesure vise à mettre en place un filet de sécurité pour tout retraité ayant 17,5 ans d'activité non salariée agricole, y compris les veuves ayant participé aux travaux. Ceux-ci bénéficieraient d'une retraite minimale au prorata de la durée de carrière s'inspirant du mécanisme de minimum contributif des régimes des indépendants et des salariés. 337.000 retraités seraient concernés par cette mesure pour un coût annuel de 188 millions d'euros (soit une majoration d'un montant annuel moyen de 558 euros par retraité).
- La seconde mesure vise à octroyer une pension de réversion au conjoint d'un exploitant décédé qui bénéficiait d'une retraite complémentaire obligatoire (RCO) à titre gratuit. Elle concernerait 64.000 veufs pour un coût de 40 millions d'euros, mais rencontre l'hostilité du ministère chargé du budget.
En principe, le contenu de la loi sur les retraites doit être prêt à la fin de mai pour un examen à l'été.