A l'issue du Printemps des territoires, organisé le 3 juin à Paris, Stéphane Le Foll et Alain Rousset, président de l'Association des Régions de France (ARF), ont signé une déclaration commune pour « des territoires ruraux, moteurs pour l'économie et l'emploi ».
« Une politique de développement efficace doit tenir compte de la diversité des territoires et s'adapter aux réalités de chacun, s'accordent-ils. C'est par un ciblage précis des aides du deuxième pilier de la Pac (développement rural) que l'on sera à même de répondre aux défis qui se posent, notamment en matière de compétitivité, et d'utiliser de façon efficace l'ensemble des crédits publics. »
L'Etat et l'ARF s'engagent ainsi à faire de l'investissement une priorité pour restaurer et conforter la compétitivité et les emplois dans les secteurs agricole, agroalimentaire et de la filière de la forêt et du bois. Cela passera par le nouveau plan de compétitivité et d'adaptation des exploitations, le soutien à l'installation, des investissements dans l'industrie agroalimentaire, l'emploi et la transition énergétique.
Ils s'engagent aussi à accompagner la transition de l'agriculture vers l'agroécologie et les modèles d'alimentation durable via les MAEC, les aides au bio, les GIEE, les circuits courts, l'enseignement ou encore la recherche et l'innovation. Troisième engagement : développer les activités sur les territoires ruraux et renforcer le lien social via l'articulation avec les autres fonds européens (Feder et FSE).
En bref, malgré un cadre national assez strict des mesures du deuxième pilier de la Pac, les Régions, autorités de gestion, ont encore beaucoup de marges de manœuvre pour orienter la politique agricole de chaque territoire. René Souchon (Auvergne) l'a dit clairement : « L'agriculture n'est pas tout le développement rural »... Des comités régionaux, regroupant tous les acteurs associés, contribueront à l'élaboration des plans régionaux de développement rural. Il restera à la profession à faire entendre sa voix.