Un rapport du CGAAER (ministère de l'Agriculture) relatif à l'évaluation des réseaux d'élevage, rendu public le 30 avril 2015, conclut à « l'intérêt des réseaux pour l'actualisation des connaissances des conseillers agricoles, la formation des agriculteurs, la construction des études prévisionnelles pour l'installation des jeunes éleveurs ».
Les rapporteurs estiment que « ces réseaux sont des infrastructures de recherche et de développement qu'il faut maintenir et soutenir car, outre l'objectif initial de développement agricole, d'appui et de conseil aux éleveurs, leurs utilisations sont multiples » avec une utilisation par les centres de recherche et de conseil, et par les collectivités locales et l'Etat. Leur pertinence et leur efficacité sont « satisfaisantes ».
En particulier, « le jeune réseau équin doit être maintenu car c'est le seul dispositif d'élaboration de données technico-économiques, et doit bénéficier du financement du Fonds Eperon. Il convient de le consolider en corrigeant divers dysfonctionnements, en particulier simplifier la gouvernance et la gestion des financements et faire respecter la convention de cadrage et de partenariat.
« Inclure de nouveaux réseaux »
Le rapport conseille quelques améliorations pour l'efficacité des dispositifs de collecte de références, en particulier élargir et homogénéiser les critères étudiés aux aspects sociaux, de durabilité et de modes des produits d'élevage. En revanche, il souligne que « l'efficience est beaucoup plus difficile à aborder », du fait de « la complexité des financements » qui « rend difficile » l'identification d'autres ressources pouvant compléter les financements de FAM [FranceAgriMer] et du Casdar pour les différentes activités des réseaux d'élevage. Il recommande « une réorganisation de ces aspects financiers ».
La méthodologie d'approche systémique, Inosys Réseaux d'Elevage pour les ruminants, doit être étendue pour l'analyse des exploitations disposant d'ateliers avicoles, cunicoles, porcins et équins, estime encore le rapport. De plus, certains réseaux existants devraient être inclus dans le système national des réseaux d'élevage, comme les exploitations de l'enquête avicole « Grand ouest », pilotée par les chambres d'agriculture (en vue d'une extension nationale), le réseau des veaux de boucherie de la Bretagne et des Pays de la Loire, la centaine de fermes appartenant aux deux sondes Inra restantes pour les bovins charolais et les ovins, ainsi que les élevages bio.