La FAO (organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture) plaide pour une meilleure gestion des terres et de l'eau, dans son premier rapport sur « l'état des ressources en terres et en eau pour l'alimentation et l'agriculture dans le monde » publié lundi à Rome. Selon le document, un quart des terres de la planète est aujourd'hui « hautement dégradé ».
Toute la planète est concernée, selon la FAO, qui cite notamment les hauts plateaux d'Amérique centrale détériorés par l'érosion, les savanes d'Afrique occidentale menacées par la désertification, l'Europe occidentale et les Etats-Unis touchés par la pollution des terres et des eaux.
Avec l'aggravation des problèmes de ressources naturelles, « la compétition pour les terres et l'eau va s'intensifier notamment entre les utilisateurs urbains et industriels, ainsi qu'au sein du secteur agricole, entre l'élevage, les cultures de base, les cultures non vivrières et la production de biocombustibles », explique la FAO.
Or, à l'horizon de 2050, l'augmentation de la population et des revenus devrait se traduire par une demande mondiale de produits alimentaires de 70 % supérieure à celle de 2009, un chiffre qui pourra même atteindre 100 % dans les pays en développement.
Pour que la nutrition s'améliore et que l'insécurité alimentaire et la sous-alimentation reculent, la croissance de la production agricole doit dépasser celle de la croissance démographique.
La population mondiale est évaluée aujourd'hui à 7 milliards de personnes, dont un milliard est sous-alimenté, et devrait atteindre 9 milliards en 2050.
D'où l'exigence d'une « gouvernance améliorée des ressources en terres et en eau et [...] un investissement plus substantiel et plus stratégique en faveur de la sécurité alimentaire et de la réduction de la pauvreté ».
Téléchargez le rapport sur « l'état des ressources en terres et en eau pour l'alimentation et l'agriculture dans le monde ».