La section nationale des anciens exploitants (SNAE) de la FNSEA, réunie en assemblée générale à Paris mercredi 18 mars, a exprimé sa vive déception à propos du plan de revalorisation des petites retraites agricoles.
A terme, ce plan doit permettre d'atteindre un minimum retraite de 633 euros pour les chefs d'exploitation et les veufs et de 503 euros pour les conjoints, dans le cas d'une carrière complète. La mesure concerne les retraités dont les pensions, tous régimes confondus, ne dépassent pas 750 € par mois.
«Beaucoup de retraités, surtout des épouses à carrière incomplète, sont exclues de ces mesures», a dénoncé Claude Berger, président de la section. La raison? Notamment le fait d'inclure dans le calcul des 750 euros, la bonification pour enfants (dont bénéficient 47% des retraités).
Selon Denis Nunez, directeur de la protection sociale à la caisse centrale de MSA, 106.000 personnes ont aujourd'hui reçu les revalorisations pour un montant moyen oscillant entre 22 et 33 euros.
Mais des présidents de sections départementales ont cité des rattrapages de quelques centimes: dans les Deux-Sèvres, 35% des bénéficiaires toucheront moins d'un euro, en Ardèche, 39% percevront entre 11 centimes et 10 euros. Quelle déception après beaucoup d'attente!