D'après les chiffres de la Commission de comptes de l'agriculture de la Nation (CCAN) présentés jeudi, le revenu moyen en 2013 des producteurs de céréales et d'oléoprotéagineux s'élève à 24.200 € avant cotisations sociales de l'exploitant et impôt.
Pour Orama (1), l'Union des grandes cultures, « force est de constater qu'il est inférieur aux 29.400 € de revenu moyen de l'ensemble des exploitations françaises et comparable à celui des éleveurs de bovins. Il est très inférieur, en outre, aux prétendus 72.800 € de 2012 résultant de la première estimation de la CCAN, sans cesse mis en avant par le ministère de l'Agriculture pour justifier la redistribution des aides de la Pac au détriment des producteurs de grains. Il est d'ailleurs surprenant que cette estimation initiale ait été de 28 % supérieure aux 56.700 € auxquels la CCAN aboutit aujourd'hui, un écart sans précédent à ce niveau d'expertise ».
Orama ajoute qu'« il est aussi insupportable que pareille rectification n'apparaisse que postérieurement aux principaux arbitrages effectués pour la Pac, qui se sont donc appuyés sur des chiffres totalement erronés ».
A la lumière des comptes de l'agriculture, « les choix annoncés par les pouvoirs publics en octobre pour la redistribution des subventions de la Pac sur la période 2014-2020 apparaissent comme fragilisant gravement les exploitations productrices de céréales et d'oléoprotéagineux, sans parler des distorsions de concurrence avec l'Allemagne qu'ils leur feront subir ».
« Mise en oeuvre cette année, une telle redistribution aurait conduit à un revenu avant cotisations sociales de l'exploitant de 14.000 €, soit un revenu quasi nul après paiement de ces cotisations. Dans les régions ayant souffert de difficultés climatiques, elle aurait généré de nombreuses situations de revenu négatif ».
Orama rappelle que « vouloir sacrifier le dynamisme du secteur des grains revient en réalité à vouloir sacrifier des secteurs économiques performants, écologiques, indispensables et jouant un rôle majeur dans tous les territoires ».
C'est pourquoi Orama « demande au ministre de l'Agriculture de revenir rapidement à plus de réalisme afin de corriger l'effet assurément négatif des choix de la France par des mesures plus équilibrées en faveur des producteurs de grains ».
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(1) Orama : union syndicale constituée par l'AGPB (Association générale des producteurs de blé), l'AGPM (Association générale des producteurs de maïs) et la Fop (Fédération française des producteurs d'oléagineux et de protéagineux).
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vendredi 13 décembre 2013 - 18h29
On est en dictature. Les socialo communistes ont toujours adoré la désinformation. Il est évident que les chiffres faramineux de l'an dernier ont été bidonnés à des fins politiques. ORAMA a parfaitement raison