Alors que les comptes prévisionnels de l'agriculture viennent d'être publiés, la Confédération paysanne explique que « les paysans ont perdu, plus de 15 % de leurs revenus en 2013. Et encore, ceux-ci ne prennent pas en compte les petites fermes. A cela s'ajoute la disparition de 2 % des actifs du secteur ».
« Si l'écart entre les revenus des différentes productions semble se resserrer, les disparités restent en réalité très conséquentes entre paysans. Les responsables politiques ne peuvent passer à côté de ces constats », déclare le syndicat.
« On note, dans ces indicateurs prévisionnels de revenus : les éleveurs de petits ruminants et de bovins à viande ont toujours les revenus les plus faibles ; les laitiers ont des revenus stables alors qu'avec des cours mondiaux du lait en hausse, ils auraient dû augmenter ; les revenus des viticulteurs semblent faire un bond en avant mais sont surtout tirés par le champagne alors que de très grosses disparités persistent dans le secteur », analyse la Confédération paysanne.
« Comme lors de chaque publication des revenus de l'agriculture, on ne peut que constater que les politiques mises en œuvre ne sont pas parvenues à agir sur les écarts de revenus entre productions. La Pac doit absolument assurer, sur la partie qui reste encore à arbitrer, une répartition des aides qui permette de revaloriser les plus faibles revenus ».
« Par ailleurs, la diminution généralisée des revenus, et la disparition de 2 % des actifs paysans démontrent qu'il est indispensable de réformer la politique d'installation pour assurer le renouvellement des générations. La Loi d'avenir doit donc avoir l'emploi paysan et la vie des territoires comme priorité. De même, une amélioration des revenus passe par l'organisation et la maîtrise des productions pour éviter des effets de Yo-Yo aux conséquences désastreuses », explique la Confédération paysanne.
Leçon_d'économie_tout_simplement
vendredi 13 décembre 2013 - 13h57
*Il faut espérer que la loi d'avenir prendra en compte cette donne économique, mais cela serait étonnant. On sait depuis 1985 que 50 000(toutes productions) exploitations actrices rentables sont largement suffisantes en France pour assurer 80% de la production. Laissons à ces exploitations actrices la possibilité de se développer et s'agrandir pour être à armes égales avec leurs compétiteurs Brésiliens Argentins Etatsuniens, canadiens et autres farmers de la globalisation. Mais au contraire on va casser la dynamique ce ces exploitations, pour alimenter un fond de commerce électoral.et puis ne pas oublier que si le nombre de suicides en agriculture est supérieur au ratio de la population française, il suffit de ne pas installer des "humains" dans la précarité sur des structures non viables à moyen terme et long terme,et ceci en connaissance de cause des opérateurs chargés de ces missions. * Message