La FNSEA déplore lundi dans un communiqué la « baisse généralisée des revenus, en repli de près de 25 % par rapport aux trois dernières années. Même si quelques secteurs tirent leur épingle du jeu, il s'agit bien d'un séisme ». Le syndicat majoritaire relève que « les charges ont augmenté de 20 % entre 2010 et 2013 » et demande au gouvernement de « vraiment baisser les charges et de simplifier les règles ».
Une « réalité très éloignée de certains clichés » (Orama)
Orama, la branche spécialisée en grandes cultures de la FNSEA, met en exergue le revenu prévisionnel de 11.400 € pour 2014 en céréales et oléoprotéagineux (COP), inférieur à la moitié du revenu moyen agricole (de 24.400 €). Une « réalité très éloignée de certains clichés », insiste le syndicat, qui reproche des dispositifs de gestion des risques insuffisants et les premiers effets de la baisse des aides Pac. Pour Orama, les « pouvoirs publics doivent se remettre en cause ».
« Catastrophique » (Coordination rurale)
Pour la Coordination rurale, les « chiffres sont accablants » et « les céréales et l'arboriculture s'enfoncent encore dans la crise ». La baisse des aides des céréaliers n'a pas bénéficié aux autres producteurs, dénonce le syndicat, qui prévoit une année 2015 encore tendue en céréales et en lait. « Ces chiffres doivent retentir comme une sirène aux oreilles du gouvernement français et de Phil Hogan », conclut le syndicat.
« Echec des politiques » (Confédération paysanne)
Les statistiques « oublient toujours 36 % des fermes considérées comme petites », déplore la Confédération paysanne, qui constate néanmoins la baisse des emplois agricoles et des revenus. Le syndicat revient sur « l'autonomie des fermes [...] et la reconquête des marchés intérieurs ».
« Aggravation des disparités entre productions » (Modef)
Pour le Modef, les comptes de 2014 de l'agriculture témoignent « de l'aggravation des disparités entre productions. Les éleveurs de bovins à viande se retrouvent avec des revenus moyens de 14.500 €/an, largement insuffisant pour payer les charges sociales, autofinancer les investissements et surtout faire vivre leur famille et pérenniser l'outil de travail. Les petits producteurs de céréales, blé, maïs incapables eux aussi de dégager des revenus décents sont les premières victimes des spéculateurs boursiers. La production laitière aborde 2015 avec les plus grandes inquiétudes ».
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lundi 15 décembre 2014 - 18h46
L'ouverture du SIMA serra chaude. C'est environ à cette date que les exploitations seront à sec , voir en cessation de paiement. Que les politiques prennent garde: ventre affamé n'a pas d'oreilles.