Les chambres d'agriculture s'étonnent des « estimations contradictoires des évolutions de revenu entre l'Insee (+6 %) et le ministère de l'agriculture (-5 %) » rendues publiques le lundi 15 décembre 2014.
« Les comptes de l'agriculture de 2014 montrent une stabilité dans le repli de l'économie agricole française, d'un point de vue macroéconomique, corroboré de manière assez paradoxale par les estimations contradictoires des évolutions de revenu entre l'Insee (+6 %) et le ministère de l'agriculture (-5 %) », analyse l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture (APCA) dans un communiqué du 15 décembre.
« Cet écart d'estimations porte atteinte à la lisibilité, voire à la crédibilité de la statistique et des deux institutions. Par le passé, des révisions importantes d'une version des comptes à une autre ont été effectuées. Mais aujourd'hui, on atteint un point critique avec des évolutions de revenu diamétralement opposées. »
« De plus, l'hétérogénéité des résultats sectoriels pose des questions : fortes baisses du revenu pour les Otex "COP" (-38,9 %), "légumes et champignons" (-13 %), "arboriculture fruitière" (-55,7 %), "bovins à viande" (-21,5 %) et "porcins" (-18 %). Stabilité du revenu de l'Otex "volaille" (0,6 %). Croissance du revenu des Otex "viticulture" (26,8 %), "bovins laitiers" (27,6 %), "ovins et caprins" (23,1 %). »
« Les écarts de revenu sont très forts entre les filières en 2014 et leurs variations de très grande ampleur d'une année sur l'autre. Cette évolution confirme que l'agriculture est fortement exposée à la volatilité des prix, sans réelle perspective de régulation des marchés. »
« Ces résultats démontrent que, aujourd'hui, les politiques agricoles nationales et européennes ne permettent pas de limiter l'extrême volatilité des revenus agricoles. Le dogme du découplage qui vise à vouloir déconnecter totalement l'intervention publique et la situation des marchés montre une fois de plus ses limites. »
« Au plan national, la fiscalité, et au plan européen, la Pac doivent tenir compte de la réalité des exploitations agricoles pour réduire la variabilité des revenus », conclut l'APCA.
A télécharger :
Titre
mercredi 17 décembre 2014 - 18h05
Autrefois une bonne récolte voulait dire un bon revenu, maintenant c'est l'inverse! De plus, dans les chiffres cités ci-dessus où sont les céréaliers ?(la chute est tellement affolante qu'on planqué le chiffre; comme d'hab! (quand il est élevé deux années sur 25 on tire à boulets rouges sur les céréaliers, mais quand il est catastrophique on fait semblant de ne rien voir!) Si on continue à se moquer de nous de la sorte ça va finir par mal se passer.