Le gouvernement russe ne prévoit pas d'intervenir pour limiter la hausse des prix de produits alimentaires provoquée par la sécheresse qui a ravagé les récoltes en Russie, a indiqué mardi la ministre du Développement économique, Elvira Nabioullina.
« Nous suivons bien sûr ce qui se passe avec les prix. Le rythme hebdomadaire de l'inflation a augmenté en août. C'est avant tout lié à la sécheresse. Introduire des mesures limitant (la hausse des prix) est inutile », a-t-elle estimé, selon l'agence Ria Novosti.
Le gouvernement russe a le droit d'imposer des plafonds temporaires sur les prix de produits lorsqu'ils augmentent de plus de 30 % en 30 jours.
Le journal économique Vedomosti relevait mardi que 45 régions russes ont vu le prix de certains aliments grimper de plus d'un tiers en août, en particulier le gruau de sarrasin, un produit de base de l'alimentation en Russie.
Les autorités russes, au premier rang desquelles le Premier ministre Vladimir Poutine, jugent cependant que ces hausses sont purement spéculatives et ont diligenté des enquêtes du Service russe antimonopole.
La Russie a dû revoir à 60-65 millions de tonnes sa prévision de récolte de céréales pour cette année, contre 95 millions de tonnes initialement prévues, en raison d'une grave sécheresse et de la canicule qui ont ravagé les champs du pays.
Le gouvernement russe a introduit jusqu'à la fin de l'année un embargo sur les exportations de céréales, a exclu d'en importer et assure qu'aucune pénurie n'est à craindre.