Visionnez l'interview de Hervé Morize, président de la Saf-Agriculteurs de France. |
«L'agriculture ne sera pas épargnée par la crise financière et économique. La restructuration sera très forte, a prévenu Hervé Morize, président de la Saf-Agriculteurs de France, le 20 janvier 2009. La liberté d'entreprendre est plus que jamais nécessaire.»
Au cours de l'année 2009, la Saf creusera des pistes pour améliorer la compétitivité des exploitations. «Les outils des années 1970 avaient un unique objectif: produire. Aujourd'hui, ils sont appliqués différemment sur le territoire, selon des féodalités locales, a déclaré le président des Agriculteurs de France. Il faut tirer les conséquences des nouvelles missions de l'agriculture.»
Pour faire face à la volatilité des cours, la Saf milite en faveur du développement de l'assurance récolte: «3,5% des crédits du premier pilier de la Pac doivent aller aux mécanismes d'assurance», préconise Hervé Morize. La Saf veut aussi adapter et simplifier la fiscalité agricole, notamment en encourageant les provisions. Autres entraves réglementaires: le contrôle des structures, les CDOA (commissions départementales d'orientation agricole) et les Safer dont les rôles doivent, selon les Agriculteurs de France, être révisés en profondeur.
Par ailleurs, Hervé Morize a qualifié le bilan de santé de la Pac de «globalement satisfaisant et équilibré». A propos de la répartition des aides Pac, «la Saf est favorable au découplage total et à l'abandon de la référence historique», a rappelé Hervé Morize.