Huit ans après sa création, le fonds Provea (prospectives, recherches, orientation et valorisation de la gestion prévisionnelle de l'emploi en agriculture) a organisé mardi son premier colloque en public.
Institué par l'accord du 18 juillet 2002 entre les organisations nationales représentatives des salariés (FGA-CFDT, Fnaf-CGT, FGTA-FO, CFTC-Agri et SNCE/CFE-CGC) et des employeurs (FNSEA, Unep, FNCuma, FNEDT et USRTL), Provea s'est donné pour objectif de « développer une politique sociale et de gestion des ressources humaines en agriculture ».
De la sensibilisation des entreprises aux règles d'hygiène et de sécurité, au projet de caisse de congés payés pour les salariés, en passant par une proposition de classification des cadres en agriculture et le droit à la formation des travailleurs migrants, les partenaires sociaux ont ainsi présenté quelques « pistes de réflexion pour anticiper les évolutions de l'agriculture ».
Sans pour autant trop en dire. « Ces études peuvent servir de base à de futurs accords professionnels que nous aurons à négocier. Il est normal de ne pas tout dévoiler avant », a justifié Claude Cochonneau, président de la commission de l'emploi à la FNSEA.
Ce colloque était surtout l'occasion pour les membres de Provea de démontrer « la qualité du dialogue social en agriculture » et la bonne utilisation des fonds collectés auprès des entreprises agricoles (cotisation de 0,20 % de la masse salariale).