Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a « beaucoup de difficultés avec le monde paysan », estime le président de la FNSEA. Il rencontrera le chef de l'Etat mercredi et lui demandera notamment de compléter le plan de soutien à l'agriculture.
« On aurait bien aimé qu'il inaugure le Salon de l'agriculture, cela aurait été un signe de sa volonté de défendre cette profession », a dit, sur Europe 1, le président de la FNSEA. Contrairement aux années précédentes, le chef de l'Etat n'inaugurera pas le salon, samedi, mais le clôturera le dernier week-end, « plutôt le samedi 6 » mars, a indiqué l'Elysée.
A la question de savoir si les agriculteurs et le président se « comprennent », Jean-Michel Lemétayer a répondu : « Je pense qu'il n'y a pas toute la compréhension, parce que le président Sarkozy a beaucoup de difficultés avec la campagne, avec le monde paysan. »
Il a cité à l'appui un sondage Ifop, publié vendredi dans Le Figaro, faisant état d'une baisse de la popularité du président de la République auprès du monde paysan : le chef de l'Etat recueille 47 % d'opinions favorables, contre 56 % il y un an.
Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a quant à lui assuré, vendredi, sur la chaîne I-Télé, que Nicolas Sarkozy « est à l'écoute » des agriculteurs et leur apportera des « signes de soutien fort » au Salon de l'agriculture.
Interrogé sur ses relations avec le chef de l'Etat, le président de la FNSEA a déclaré qu'il « parlait » au président et qu'il allait même le rencontrer « mercredi prochain [...] pour lui faire part de la réalité de la situation » des agriculteurs et ce qu'ils attendent de lui, « notamment sur le plan européen ».
Jean-Michel Lemétayer entend également lui demander « à ce que soit complété le plan de soutien » à l'agriculture. En effet, « le ballon d'oxygène que nous avons obtenu est insuffisant parce qu'il y a de fortes demandes chez les banquiers », a-t-il dit. « C'est maintenant que les producteurs ont besoin de trésorerie », a-t-il insisté.
Le président avait annoncé à la fin d'octobre à Poligny (Jura) un plan comportant 650 millions d'euros de « soutien exceptionnel de l'Etat » et un milliard d'euros de prêts bonifiés pour permettre à l'agriculture de faire face à une crise « absolument exceptionnelle ».
Si la Coordination rurale estime que l'absence du président samedi « ne va pas changer grand-chose, l'important (étant) qu'il défende l'agriculture européenne à Bruxelles », la Confédération paysanne y voit « un signe, soit qu'il n'a pas de solutions, soit qu'il a peur des paysans, des manifestations ».
pas surpris
lundi 01 mars 2010 - 16h48
je ne suis pas surpris de l'attude du chef de l'etat.l'agriculture ne doit pas etre une prioritee pour ce seigneur de la ville . mais attention !! si la campagne se souleve , ca peux faire tres mal!!!.sans paysans le peuple de france sera a la merci d'autres nations.( arme alimentaire)et ce n'est pas le citadin qui viendras entretenir notre belle campagne .quand au soutien , laissez moi rire !! on accorde des prets suplaimentaires qui viendront se cumuler avec d'autres l'an prochain.et les produits qui ne serons pas vendus plus cher .comment ferons les agriculteurs pour rembourser.!!!, on recule pour mieux "sauter".attention une ferme qui disparait, c'est 5 a 7 emplois en moin dans l'agroalimantaire .alors messieurs les politiques ne faite pas l'erreur de laisser de cote l'agriculture francaise .on sais que le probleme n'est pas d'aujourdhuit , voltaire disais deja "on a trouve, en bonne politique, le secret de faire mourir de fain ceux qui , en cultivant la terre, font vivre les autres".