C’est sur 30 ha à la ferme de Sourches (Sarthe), commune de Saint-Symphorien, qu'aura lieu en juin prochain « Oléopro 2012 », un salon de plein champ consacré aux cultures oléoprotéagineuses et à leur valorisation dans les élevages. Dix ans après une première édition, les organismes en charge de la filière (Cetiom, Unip, Onidol, FOP, et Proléa) remettent le couvert, en insistant cette fois sur les synergies qu’ont ces cultures avec le monde de l’élevage.
Le choix du lieu est du reste tout un symbole puisque situé à un carrefour géographique entre les zones de production et celles de consommation animale.
Les organisateurs qui se sont exprimés jeudi devant la presse, attendent 15.000 visiteurs pour un événement à taille humaine qui sera organisé sous la forme d’un hexagone, avec 8 pôles techniques. On y trouvera notamment les pratiques de fertilisation azotée optimisée, les techniques d’agriculture durable (outils de pilotage et d’aide à la décision, etc.), les implantations innovantes ou encore les solutions protéines qu’offrent ces productions aux éleveurs.
Des démonstrations de récolte sont prévues pour sensibiliser les visiteurs aux enjeux en matière de coupe avancée et de récolte au bon stade, avec des gains potentiels de 5 q/ha à la clé. Les organisateurs comptent présenter le concept de « plantes compagnes » (vesce, gesse, trèfle, etc.) associées au colza, dont on a pu mesurer les effets positifs en terme de réduction d’engrais azoté ou de phytos.
« On a découvert qu’il y avait aussi un effet sur les ravageurs », a précisé l’agriculteur Jacques Siret, président de la manifestation, qui a lui-même testé plusieurs fois la technique. Des semenciers commencent du reste à proposer des mélanges prêts à l’emploi.
L’accent sera également mis sur la valorisation des effluents d’élevage aussi bien en termes de fertilisation que d’énergie via la méthanisation.
Il s’agira aussi de montrer la complémentarité nutritionnelle des protéagineux et des oléagineux dans les élevages pour remplacer le soja importé. Benoît Carrouée, de l’Unip, a indiqué que le bilan environnemental des protéagineux sera mis en avant, les légumineuses pouvant être aussi de bons précédents pour le colza, avec des économies d’azote de 50 unités et un petit gain de rendement (1 q/ha).
Un espace sera consacré au monde des abeilles, ces cultures étant particulièrement mellifères. Des messages de bonnes pratiques y seront délivrés pour respecter ces pollinisateurs hors pair, également incontournables en production de semences.