Alors que tout le monde s'inquiète de savoir pourquoi les jeunes médecins ne s'installent pas, l'Isnar-IMG (association des internes en médecine générale qui logiquement deviennent ensuite médecins généralistes) vient de publier une enquête : elle a demandé aux jeunes internes ce qu'ils souhaitaient pour s'installer. De quoi donner à réfléchir à ceux qui tentent de les attirer sur leur territoire.
Près de 2.000 internes dont l'âge moyen est 26 ans ont répondu au questionnaire. Pour s'installer, ils estiment absolument nécessaire (85 %) de disposer d'un secrétariat.
La plupart (79 %) souhaitent rester dans leur région d'internat. En revanche, ils sont prêts à exercer jusqu'à 30 minutes de leur lieu d'habitation pour 70 % d'entre eux, voire pour 20 % jusqu'à 45 minutes.
Ils aimeraient avoir à proximité de leur cabinet une pharmacie, un laboratoire, de professions paramédicales (infirmières, kinés...). Ils sont en revanche moins inquiets de l'éloignement de l'hôpital.
Pour s'installer dans les zones sous-dotées (rural, périurbain, banlieues), ils souhaiteraient bénéficier d'une aide logistique et financière. Ils attendent la création de maisons de santé pluriprofessionnelles, de cabinets de groupe. Seuls 12,2 % d'entre eux refuseraient catégoriquement de s'installer en rural.
Du côté du temps de travail, ils se disent prêts à travailler jusqu'à 42 heures réparties sur 4,5 jours. Ce qu'ils réclament avant tout, c'est de pouvoir organiser leur temps avec les autres professionnels du secteur.
Les internes sont majoritairement favorables à des outils leur permettant de dégager plus de temps médical, quitte à déléguer à la gestion et l'administration.
Enfin, 95 % des internes ne connaissent pas les aides à l'installation.
En conclusion : pour attirer les médecins, il faudra privilégier les mesures organisationnelles.
A télécharger :
Consultez le site internet de l'Isnar-IMG.