La Commission européenne a annoncé mercredi vouloir tenir davantage compte des problèmes de faim et de malnutrition dans ses stratégies de coopération au développement et d'aide humanitaire.
La Commission a adopté à cette fin deux « cadres stratégiques » qui adaptent en conséquence les politiques de l'UE en matière d'aide humanitaire et de coopération et de développement.
« Nous avons placé la sécurité alimentaire, l'agriculture durable et le développement rural au centre de notre politique à l'égard de nos partenaires en développement », a indiqué le commissaire européen en charge de l'Aide au développement, Andris Piebalgs.
La politique de l'UE mettra ainsi l'accent sur les aides « en faveur des petits exploitants agricoles et plus particulièrement des femmes » et augmentera de 50 % d'ici à 2015 l'aide à la recherche à la vulgarisation et à l'innovation agricoles.
Elle cherchera aussi à promouvoir une meilleure prise en compte des questions de nutrition, notamment dans les domaines de l'éducation et de la santé.
En matière d'aide humanitaire d'urgence, « il existe des moyens plus efficaces d'aider les gens que de simples distributions de nourriture », souligne pour sa part la commissaire Kristalina Georgieva.
La Commission envisage ainsi de fournir semences et outils aux agriculteurs sinistrés pour les aider à se remettre sur pied ou d'accorder des dons en espèces pour que la population puisse acheter la nourriture dont elle a besoin et « soutenir ainsi les producteurs locaux », a-t-elle énuméré.
La lutte contre la faim et la malnutrition font partie des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) de l'ONU. En 2010, un milliard de personnes souffrent encore de faim et de malnutrition dans le monde, selon la Commission européenne.