Le Système européen d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) a enregistré 8.582 notifications en 2010 (+8 % par rapport à 2009). Cette augmentation, constatée pour la troisième année consécutive, s'explique largement par les refus de lots aux frontières de l'UE.
Selon un communiqué diffusé mardi par la Commission européenne, le RASFF a enregistré, l'an passé, 576 notifications d'alerte, 1.168 notifications d'information et 1.552 notifications de refus aux frontières.
Deux tiers des notifications d'alerte émises en 2010 ont concerné des produits originaires de l'UE. Les risques le plus souvent signalés par ces alertes ont porté sur la présence de micro-organismes pathogènes, de métaux lourds, de substances allergènes et de mycotoxines.
Environ la moitié (52 %) des notifications d'information ont concerné des produits provenant de pays tiers. Elles ont porté le plus fréquemment sur la présence de micro-organismes pathogènes, de résidus de pesticides et de métaux lourds, et sur le non-respect des règles concernant les additifs alimentaires.
Plus de trois refus aux frontières sur dix (34 %) ont concerné des produits refoulés en raison de leur teneur trop élevée en mycotoxines. Le deuxième motif de refus le plus fréquent a été la présence de résidus de pesticides excédant les limites établies par la législation.
Les notifications d'alerte sont envoyées lorsque des denrées alimentaires ou des aliments pour animaux présentant un risque grave se trouvent déjà sur le marché et qu'une action immédiate est requise. Les notifications d'information sont envoyées lorsqu'un risque a été mis en évidence mais qu'une action immédiate des autres États membres n'est pas nécessaire, soit parce que le produit ne se trouve pas encore ou plus sur le marché, soit parce que le risque n'est pas grave. Les notifications de refus aux frontières portent sur des produits dont l'entrée dans l'UE a été refusée et qui ont été orientés vers une autre destination ou détruits.