Cette année, l'offre de semences de céréales est un peu plus faible que prévue avec des rendements des parcelles de multiplication en baisse. Par ailleurs, les déchets de triage sont élevés à cause des mauvaises conditions climatiques qui ont entraîné le développement de maladies comme la fusariose.
Avec la flambée des prix des céréales de consommation, les agriculteurs-multiplicateurs ont tout juste honoré leurs contrats. Pour les mêmes raisons de prix, les surfaces, notamment en blé tendre, sont en hausse. La demande de semences certifiées s'en trouve donc accrue. S'y ajoutent les problèmes qualitatifs des semences de ferme qui poussent certains agriculteurs à acheter des semences certifiées.
En blé tendre, les variétés s'épuisent les unes après les autres. Les conditions de l'année ont favorisé les variétés précoces, ce qui explique le regain d'intérêt des agriculteurs et donc un épuisement rapide des stocks d'Apache. Puis ça a été successivement le tour de Caphorn, Isengrain, Altigo, Graindor... L'approvisionnement en blés hybrides est également difficile compte tenu de leurs bons résultats cette année. Des nouveautés telles que Premio et Bermude ont aussi été très demandées.
En blé dur, la peur d'une rupture d'approvisionnement s'est également vite fait ressentir. Or, pour cette espèce, la germination n'est pas facile à maîtriser. Les semenciers ont donc demandé une dérogation pour la commercialisation de semences dont la faculté germinative minimale est de 75%, soit moins que la norme réglementaire de 85%. Mais le travail d'assemblage pour parvenir tout de même à des facultés germinatives autour de 82-83% a entraîné des retards de livraisons de près de 15 jours.