Au cours de son assemblée générale du 23 juin 2010, la CNDSF (Coordination nationale pour la défense des semences fermières) a rappelé tous les « chantiers » sur les lesquels elle travaille afin de défendre la pratique de la semence de ferme.
L'organisation souhaite ainsi alerter les pouvoirs publics sur des activités qui semblent illégales : « Des coopératives proposent aux agriculteurs des semences certifiées à façon mais aussi des ventes liées », signale Sylvain Ducroquet, président de la CNDSF.
Elle se bat aussi pour que la pratique de la semence de ferme soit autorisée sur toutes les espèces, et notamment sur les cultures intermédiaires. « Il est inacceptable que la dérogation en faveur des agriculteurs soit limitée à 21 espèces (règlement CE n° 2100/94 du 27 juillet 1994). »
Elle a aussi pointé du doigt les diverses tentatives de la filière des semences pour faire payer des royalties aux agriculteurs. « Des tentatives de passage en force et par surprise d'amendements au profit de la filière des semences lors du vote de la LMA sont révélateurs des intentions de la filière, informe Sylvain Ducroquet. Alerté à temps, nous sommes intervenus auprès des sénateurs et ces amendements ont été jugés non recevables. »
L'organisation estime pourtant « qu'en ces temps difficiles pour l'agriculture, les pouvoirs publics peuvent aider les agriculteurs, sans qu'il leur en coûte, en facilitant la reproduction des semences à la ferme sans contrainte ».
Un syndicat des trieurs à façon européens (Emsa) a de plus été créé il y a un an avec les Anglais. La volonté de l'Emsa (association mobile des semences européennes) est de peser à Bruxelles sur les négociations et d'échanger avec la filière des semences.
« Première petite victoire. Nous participons depuis le début de l'année au groupe de travail qui débat sur les semences fermières à Bruxelles ! », se réjouit Sylvain Ducroquet.
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jeudi 24 juin 2010 - 09h08
semence certifiée pour Cipan = racket