La Coordination nationale pour la défense des semences fermières (CNDSF) a rappelé ses revendications, mardi, lors d'une conférence de presse dans le cadre du Salon international de l'agriculture (Sia).
Sylvain Ducroquet, trieur à façon et président de l'organisation, a insisté sur «le droit à l'autoproduction de semences de ferme qui devrait être reconnue comme une pratique environnementale».
Mais cette reconnaissance est «menacée par un projet de loi qui doit être voté prochainement. Ce projet de loi tente notamment d'imposer des contraintes qui rendraient le triage à façon impossible en interdisant le mélange des variétés», selon le président de la CNDSF.
Pour protester, des semences de ferme (maïs et colza) estampillées «contrafaçon» sont distribuées sur le stand de la Coordination rurale au Sia.
«En Europe, la possibilité de reproduire sa semence à la ferme n'est plus un droit mais une ''dérogation accordée par le semencier à l'agriculteur'' et qui peut être assimilée à tout moment à une ''contrefaçon''», a précisé Sylvain Ducroquet.