La CNDSF (Coordination nationale pour la défense des semences fermières) a organisé son assemblée générale mardi 3 juin. A cette occasion, le président, Sylvain Ducroquet, a déclaré que la semence de ferme représente «une pratique responsable en termes d'économie d'intrants».
L'agriculteur adapte en effet sa dose de traitement de semences au besoin de son assolement. Il est par ailleurs libre du choix de son traitement. Dans ce contexte, le mélange variétal, également économe en produits phytosanitaires, est plus aisé.
Pour la CNDSF, «le gisement d'économie d'insecticides sur blé, orge, colza en semences industrielles est d'environ 450 tonnes par an (Austral, Gaucho, Mesurol) pour atteindre l'objectif standard ''semence de ferme'' plus économe et raisonnable en matière de protection».
C'est pourquoi dans le cadre d'Ecophyto 2018, la coordination a fait des propositions pour que la semence de ferme soit reconnue comme une pratique référencée en protection de semences. «Nous allons tous devoir faire des efforts. Pourquoi les semences ne seraient-elles pas concernées?», s'interroge Sylvain Ducroquet.
L'organisation syndicale reste au demeurant inquiète quant à la loi sur le droit d'obtention végétale qui pourrait être votée dans le courant de 2009. «Nous assistons à un glissement progressif des lois et des réglementations vers plus de protection des obtenteurs au mépris de l'intérêt général», indique le porte-parole.
Faute de production suffisante de semences certifiées, en 2007 les agriculteurs n'ont pas toujours pu recevoir les variétés commandées. «Pourtant, dans une telle situation, les semences fermières sont le principal recours.»