«Nous devons être particulièrement vigilant actuellement car les semenciers revoient leur stratégie», a constaté Sylvain Ducroquet, président du CNDSF (Coordination nationale pour la défense des semences fermières), lors de l'assemblée générale de l'organisation jeudi 18 juin.
«Outre leur regroupement au sein de l'Union française des semenciers en mars qui constitue une menace, ils utilisent de plus en plus d'arguments techniques pour promouvoir les semences certifiées et verrouiller le vivant», déplore le président.
Par «arguments techniques», Sylvain Ducroquet cite notamment la pression des OGM, l'homologation récente d'un tournesol tolérant à certains herbicides et le développement des hybrides «qui empêche les agriculteurs de produire leurs semences fermières».
Une vigilance à renforcer, selon lui, au vu du contexte réglementaire avec le projet de loi pour le renforcement de l'obtention végétale, toujours en attente, et la loi d'orientation agricole.