accueil  Accueil / Actualités / Semences et phytosanitaires : Monsanto veut toujours racheter Syngenta

Semences et phytosanitaires

Monsanto veut toujours racheter Syngenta

Publié le jeudi 25 juin 2015 - 16h01

    • agrandirla taille du texte
    • reduire la taille du texte
    • imprimer

Econduit deux fois par Syngenta, Monsanto ne jette pas l'éponge : le semencier américain a réaffirmé le 24 juin sa volonté de racheter son concurrent suisse pour lequel il propose 40,5 milliards d'euros, ce qui en ferait la plus grosse opération du secteur. « C'est une offre attractive », a défendu vigoureusement le PDG, Hugh Grant, devant des analystes, en marge de la présentation à New York de résultats trimestriels contrastés et boudés par les marchés.

 

Le groupe de Saint Louis (Missouri), qui veut créer un géant mondial des semences et des produits de traitement des récoltes (herbicides, pesticides, fongicides...), souhaite réduire sa dépendance aux OGM. Il espère qu'une fusion avec Syngenta donnera un coup de fouet à l'agriculture analytique et la gestion des risques dont il a fait ses axes de croissance. Ceux-ci portent sur le développement de technologies permettant d'obtenir des informations fiables (qualité des terres...) pour aider les agriculteurs à améliorer leurs récoltes.

 

Mardi 23 juin, Syngenta avait répété que la proposition de Monsanto le sous-évaluait. Le groupe agrochimique helvète craint surtout que l'opération soit retoquée par les régulateurs pour des problèmes de concurrence. Monsanto est en effet le numéro un mondial des semences tandis que Syngenta se classe en troisième position. Syngenta occupe également la première place mondiale pour les produits de traitement des récoltes.

 

« Fusionner pour accélérer l'innovation »

 

Pour Monsanto, Syngenta « exagère », d'autant que le groupe américain dit avoir perçu un intérêt « extraordinaire » pour les actifs qu'il envisage de céder pour vaincre les craintes des régulateurs. Monsanto veut notamment vendre une partie de l'activité de semences de Syngenta. « Notre proposition de fusionner avec Syngenta est la prochaine étape logique et excitante pour notre activité parce qu'elle offre l'opportunité d'accélérer l'innovation et d'apporter des offres variées à des groupes d'agriculteurs divers à travers le globe », souligne Hugh Grant.

 

Se disant « déçu » que Syngenta n'ait toujours pas ouvert les discussions, le PDG de Monsanto fait valoir que « la fenêtre pour saisir cette opportunité se mesure en mois et non en années ». « La stratégie est simplement trop importante pour en retarder l'exécution », met-il en garde. Le responsable exhorte les actionnaires de Syngenta à convaincre le conseil d'administration et la direction à s'asseoir autour de la table des négociations car cette transaction représente, selon lui, une prime de 12 milliards de dollars de francs suisses pour eux (13 milliards de dollars).

 

Monsanto exclut en revanche de lancer une OPA hostile : « nous n'allons pas transformer ceci en un affrontement interminable », a dit M. Grant, ajoutant que le groupe avait d'autres options au cas où ce mariage échouerait. Les marchés parient sur une surenchère du concurrent allemand BASF, qui resté jusqu'à présent sur la touche.

 

Des ventes d'OGM et de désherbants en hausse

 

En attendant, Monsanto a réalisé une performance trimestrielle jugée - relativement - peu convaincante mais réaffirmé ses objectifs financiers pour l'ensemble de son exercice fiscal.

 

Lors du troisième trimestre de l'exercice 2014/15 clos à la fin mai, le bénéfice net s'est élevé à 1,14 milliard de dollars, en hausse de 33 % sur un an, grâce à un gain exceptionnel dû à des royalties concernant une licence du désherbant Roundup. Mais le chiffre d'affaires trimestriel de 4,58 milliards (+8 %) est, lui, en dessous des 4,61 milliards escomptés par les marchés.

 

Dans le détail, les ventes de semences transgéniques, sa principale source de revenus, ont augmenté de 5,03 % à 3,19 milliards de dollars, portées par le maïs et le soja. Quant aux engrais et désherbants, leurs revenus ont bondi de 14,55 % à 1,38 milliard de dollars.

 


Les commentaires de nos abonnés (0)
Connectez-vous pour réagir  Soyez le premier à commenter cet article.
Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :

Dernières Actualités
A lire également
Archives agricoles


SERVICES EXPERTS

>Première inscription

Je suis déjà inscrit :
Mon identifiant :
Mon mot de passe :  
| Aide |
puce Identifiants oubliés ?
puce Toutes les offres d'abonnement
> Feuilletez un ancien numéro

SONDAGE

Santé animale : avez-vous enregistré des cas d'antibiorésistance dans votre élevage ?

> Tous les Sondages
Les sujets
LES PLUS LUS

Archives de
La France Agricole

Recherchez

dans les archives de la France Agricole et

Feuilletez

les numéros depuis 2004

Suivez La France Agricole :
la France Agricole sur Facebook La France Agricole sur twitter La France Agricole sur Google +

Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles

> Découvrir nos Offres

Les publications du Groupe France Agricole
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK