Les exploitants veulent des assureurs qui soient des partenaires et non pas seulement des prestataires qui proposent des solutions standards ; ils attendent une relation de confiance, dans la durée, accompagnée de conseil. Ces premiers résultats, présentés le 25 juin 2015 à Paris, proviennent d'enquêtes réalisées dans les départements de l'Oise et de la Somme par les étudiants-ingénieurs de l'Institut LaSalle Beauvais, épaulés par Groupama Paris Val de Loire.
Les deux organismes se sont associés en septembre 2014 au sein d'une chaire d'enseignement et de recherche sur le management des risques en agriculture. Des « risques » à distinguer des « dangers » puisque le risque est la probabilité de survenance du danger, a précisé l'avocat Antoine de Lombardon. Ainsi, selon lui, les grandes exploitations d'élevage soumises à déclaration ou autorisation dans le cadre des ICPE (installations classées pour la protection de l'environnement) ne génèrent pas plus de risques que les autres, grâce à des autocontrôles et des procédures de prévention. A titre de preuve, selon l'avocat, en 2013, sur 18.000 élevages soumis à autorisation, 111 accidents technologiques sont à déplorer (à 98 % des incendies).
« Les études d'impact nécessaires dans les dossiers ICPE sensibilisent les exploitants à la maîtrise des risques », appuie Antoine de Lombardon. Les installations soumises à autorisation sont contrôlées en moyenne une fois tous les sept ans, contre une fois par siècle pour les élevages n'entrant pas dans la législation sur les installations classées.
La chaire poursuivra ses travaux, notamment sur les risques relatifs à la volatilité des marchés à terme.