La commission interprofessionnelle légumineuse du Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants) a réussi à trouver des accords sur les conditions de rémunération pour les deux récoltes de 2007 et 2008 de luzerne et trèfle violet, indique la Fnams (Fédération des agriculteurs multiplicateurs de semences) dans un communiqué du 22 octobre. Le contexte est difficile pour les semences, avec les mauvaises récoltes de l'année 2007 en fourragères et la tension sur les prix exercée par les céréales de consommation.
Pour la récolte de 2007, la commission a fixé les prix de référence à 150 €/q pour les deux espèces. Consciente que ces hausses de prix ne suffiront pas à compenser les très faibles niveaux de rendement souvent observés, la Fnams «invite les producteurs de semences à discuter au cas par cas avec leur établissement, et tout particulièrement dans les situations généralement à très faible rendement où les récoltes n’étaient pas encore effectuées à la fin de septembre».
Pour la récolte de 2008 qui concerne les cultures récemment mises en place, les prix interprofessionnels de références sont de 185 €/q en luzerne et 180 €/q en trèfle violet. Ces prix constituent des références minimales qui seront renégociées en juin 2008 en fonction de l’évolution des marchés et des prix agricoles.
La Fnams précise que «ces nouvelles références sont en forte hausse par rapport à celles de la récolte 2006 (+ 50%) mais ne permettent pas toujours à ce jour de rivaliser avec les chiffres d’affaires de certaines productions de grandes cultures dans les exploitations agricoles». Cette fixation de références un an à l’avance pour la prochaine récolte permet cependant à chacun de pouvoir prendre ses positions.
La Fnams rappelle que ces productions doivent rester rentables pour le multiplicateur, mais aussi qu'il est important de pouvoir préserver la plus grande diversité de filières dans un bassin de production. «Attention de ne pas casser les outils de la filière des semences fourragères construits depuis des dizaines d’années», met-elle en garde.