La directive 2008/62 sur les variétés de conservation a été publiée au Journal officiel de l'Union européenne du 21 juin 2008. Elle a été adoptée à l'unanimité par la Commission européenne le 17 avril dernier.
Les Etats membres doivent transposer en droit national le 30 juin 2009 au plus tard cette directive qui permet l'inscription au catalogue, et donc la commercialisation, des semences «des races primitives et variétés agricoles naturellement adaptées aux conditions locales et régionales et menacées d'érosion génétique», selon des critères plus souples que pour les variétés nouvellement créées.
«Cette adaptation doit se poursuivre», demande le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants), vendredi dans un communiqué.
«Pour s'adapter effectivement aux nouvelles demandes de la société, les professionnels des semences préconisent la création d'une annexe au catalogue pour les variétés anciennes de grandes cultures analogue à celle pour les variétés potagères. Cela permettrait la commercialisation des variétés françaises de plus de 25 ou 30 ans selon les espèces pour tous les utilisateurs, agriculteurs et amateurs, avec des tests de valeur agronomique à des fins uniquement informatives», explique le Gnis.
Par ailleurs, il recommande que l'adaptation des critères d'évaluation aux enjeux de développement durable, notamment à la réduction des autres intrants pour les variétés conventionnelles, se fasse au niveau européen.
«Chaque Etat aurait ainsi la même politique d'inscription des variétés, dans le cadre d’un catalogue des variétés déjà totalement communautaire. Ce serait d’ailleurs une opportunité pour la présidence française à l'UE de défendre un objectif ambitieux pour l'agriculture durable en Europe», estime le Gnis.