Jeudi 26 septembre, la section céréales à paille du Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants) a fait le point sur les premières impressions des opérateurs concernant la campagne en cours. En effet, les chiffres définitifs ne devraient être disponibles qu'à partir de fin novembre-début décembre.
« Ainsi, alors que les récoltes ont eu du retard et que les premiers semis débutent, les stations de semences sont très occupées. De leur côté, les agriculteurs, qui ont peur de revivre le même scénario que l'an dernier, souhaitent recevoir au plus tôt leur semences », évoque le Gnis.
« Il semble que les ventes de semences d'orge pourraient augmenter compte tenu d'une hausse des surfaces », informe Thierry Momont, président de la section céréales à paille et protéagineux au Gnis.
Les ventes de blé tendre se comporteraient correctement avec pour caractéristique, cette année, de gros PMG qui devraient avoir un effet mécaniquement sur les doses de semences.
Pour les ventes de semences de blé dur la situation a l'air plus difficile. En effet, il y aurait une diminution des surfaces, liée à des rendements en baisse, à des problèmes récurrents de mosaïque par endroits. Certains producteurs seraient aussi découragés car ils ont régulièrement des problèmes de qualité (mitadin, moucheture) qui ne leur permettent pas de remplir les conditions des cahiers des charges des industriels.
Les quantités des semences de triticale vendues seraient à la baisse au même titre que celles de seigle. « Quant à l'avoine, il est pour le moment difficile d'y voir clair », ajoute Thierry Momont.
Les protéagineux d'hiver ne semblent pas non plus sur la bonne pente. Les agriculteurs se lassent car les rendements ne sont pas toujours au rendez-vous.
Le Gnis a rappelé que de plus en plus d'agriculteurs se tournent vers les semences certifiées (environ 58 % en 2012). Ils n'arbitreraient pas leur choix uniquement par rapport à des critères économiques mais achèteraient un service, « qui garantit une qualité ».