La journée « Objectif Sol » consacrée au semis direct sous couvert s'est tenue le 10 juin à Clenay (Côte-d'Or). Et on peut dire que le succès a été au rendez-vous avec plus de 600 participants venus des quatre coins de la France, soit le maximum des capacités d'accueil de la manifestation.
Le semis sous couvert végétal est un des chevaux de bataille du Geda de la Tille. Soucieux de développer des références techniques, économiques et environnementales, ce dernier a mis en place un réseau expérimental comparant cette technique à une conduite en labour ou en technique culturale simplifiée. Ce réseau expérimental s'inscrit dans une dynamique de développement de cette technique largement utilisée outre-Atlantique et encore peu connue chez nous.
La matinée était réservée à la découverte de la technique pour les non-initiés avec, entre autres, la présentation d'un itinéraire cultural type.
On trouvait également au programme des conférences animées par des spécialistes du semis sous couvert tel que Dirceu Gassen, microbiologiste brésilien de renom. Les premiers résultats du réseau expérimental du Geda ont également été divulgués.
L'après-midi était consacré à des ateliers au champ, ponctués par les témoignages d'agriculteurs pratiquants. Ceux-ci étaient axés sur quatre thématiques : couverts, impacts environnementaux, semis de colza combinés à d'autres espèces et enfin, évaluation technique et économique de la technique du semis sous couvert.
Les participants, simples curieux ou véritables convaincus de cette technique, se voyaient ainsi présenter les avantages de cette façon culturale – diminution de l'utilisation de certains intrants, piégeage des nitrates et pesticides, stockage de carbone, limitation de l'érosion, production de biomasse, réduction des charges opérationnelle... –, mais aussi ses contraintes comme le recours au glyphosate qui peut entraîner une augmentation de l'IFT (indicateur de fréquence de traitements phytosanitaires) ou encore le coût des semences de couverts...
Les membres du Geda de la Tille l'avouent eux-mêmes, ils n'ont pas « LA » solution miracle. Ils démontrent néanmoins qu'il est possible de faire évoluer les pratiques dans le sens de la durabilité sans pour autant compromettre les performances de son exploitation.