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Sharka/Gard

Deux arboricultrices en grève de la faim

Publié le jeudi 14 avril 2011 - 16h10

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Deux arboricultrices du Gard, dont les exploitations sont en liquidation judiciaire après avoir été touchées par le virus de la sharka, ont entamé une grève de la faim depuis le 5 avril pour protester contre des indemnisations insuffisantes, ont-elles affirmé.

 

Brigitte Bois et Catherine Larouzière ont installé deux tentes de camping au bord d'un canal entre Bellegarde et Nîmes, sur un site de l'Inra. Leurs exploitations fruitières ont été victimes du virus de la sharka, et elles ont dû procéder à l'arrachage de tous leurs arbres.

 

Mais les indemnisations, qui atteignaient 33.000 euros l'hectare au début de l'épidémie, apparue dans le Gard il y a une vingtaine d'années, ont considérablement diminué par la suite, ne permettant pas la survie de leurs exploitations, dénoncent-elles.

 

Celle de Mme Bois, qui s'étendait sur 130 ha et employait jusqu'à 200 personnes pendant la saison, a ainsi été déclarée en liquidation judiciaire en janvier 2010.

 

S'estimant victime d'une « injustice », Mme Bois affirme que sa grève de la faim « est le bout d'une colère » car « on a demandé aux arboriculteurs de couper leurs arbres malades, et on n'a pas été indemnisé ou très peu ». « Il n'y a plus que ça à faire. C'est pas pire que de voir les huissiers à votre porte », ajoute-t-elle.

 

Dans un courrier qu'il leur a adressé mercredi, le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire se dit « préoccupé » par leur situation en les enjoignant de mettre un terme à leur mouvement qui les « met en danger ».

 

Il leur assure avoir pris des mesures pour que les procédures en cours « préservent (leurs) maisons d'habitation et valorisent au mieux les autres actifs » et pour « alléger autant que possible (leurs) dettes ».

 

« L'arrêté du 17 mars 2011 reconnaît enfin le préjudice économique causé par l'arrachage des arbres contaminés. Notre combat est d'obtenir sa rétroactivité, pour que ceux qui ont participé dès le début à la lutte en arrachant sans être indemnisés ne soient pas oubliés », affirme Francklin Dalle, de l'Association gardoise des victimes du virus de la sharka.

 

 

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